Ces quelques réflexions ne visent nullement JM, qui a aimablement apporté sa contribution à la discussion.

Non cet article n'est qu'un point de vue, trop général, je le reconnais, que certains propos ont réveillé

 

L'article précédent m'ayant touchée, je vous propose ma vision, toute personnelle, et loin d'être meilleure qu'une autre.

 

Je suis globalement d'accord avec ce qui a été dit, mais je porte un regard plus impliqué, on va dire. 

 

Impliqué en ce sens que les sujets abordés le sont de façon générale et focalisée sur l'autre, les autres, la société, les mentalités, la morale,..

Je pense que c'est bien là l'obstacle majeur et le plus commun que j'aie perçu chez celles et ceux qui ne perviennent pas à vivre leurs fantasmes librement. Je suis persuadée que le BDSM en général requiert, AVANT TOUT, un travail sur soi-même. Je crois primordial de comprendre que le BDSM n'est ni une science, ni une activité encadrée et réglementée. Je l'associe plutôt à un art, un art libre, ouvert, sans contraintes. Un art qu'on pratique comme on veut. J'entends trop souvent des "comment dois-je faire?""suis-je obligé de faire ceci ou cela""je n'ose pas me lancer, car j'ai peur d'avoir mal""je n'en veux pas, parce que je refuse de me faire sodomiser",....

En ce qui me concerne, l'obligation, la règle, ne font justement pas partie de cette activité, que j'appelle d'ailleurs comme ça, car elle n'est rien d'autre qu'une .... activité.

Je la pratique en amateur, avec des partenaires ayant le même intérêt, j'en parle, je fais des rencontres, j'échange et je reviens à ma vie quotidienne.

Comme je pratiquerais de la danse ou du volley-ball.

 

Tout ça pour dire qu'il me paraît essentiel de se connaître soi-même, de définir ses propres envies, de ressentir ce qu'on a en soi. D'être prêt à vivre.

Toutes ces méchantes barrières qui t'entourent et t'étouffent sont-elles si inamovibles ou es-tu celui qui les a mises là? Sont-elles si infranchissables ou refuses-tu de les sauter? A trop renvoyer la balle à l'Autre, on en oublie souvent que nous avons encore la liberté de faire nos propres choix.

Mais évidemment, c'est beaucoup plus rassurant, facile, confortable de vivre en spectateur.

  

Hmm, que c'est tentant le volley-ball, que c'est attirant de voir ces gens jouer sur la plage. Tu vas les rejoindre? T'inscrire dans un club dès la semaine prochaine? Ou tu restes assis à baver?

Non? Tu préfères regarder les meilleures équipes du monde à la télé; ça te rassure, tu peux toujours te dire que "c'est ça le volley, et je ne sais pas jouer, alors je ne peux pas en faire".

Et quand tu regardes les amateurs ne sachant pas jouer, à la plage, c'est quoi ton excuse? Ah oui, "ils sont méchants, ils ne me proposent pas de jouer", sniff sniff

Imaginons qu'ils te proposent? "Non, non, j'ai mal aux bras aujourd'hui, c'est dommage".

  

L'image du SM, si négative sur Internet ou ailleurs, est celle que, soi-même, on veut bien s'en faire. Toutes ces personnes qui y voit des déviances, voire des preuves de profonds déséquilibres mentaux, existent-elle vraiment ou est-ce l'idée qu'on se fait soi-même de l'idée que s'en font les autres?

  

Pose-toi ces simples questions:

C'est quoi le BDSM, pour MOI? J'ai envie de quoi, MOI?

Tu n'aimes pas le crade et la violence? Qu'est-ce que tu fais sur ce site dédié au hard crade et violent?

Tu ne veux pas qu'on touche à ton petit cul de vrai hétéro bien viril....? Pourquoi te focalises-tu sur les femmes qui ne te parlent que de gode-ceinture?

Tu n'en as jamais parlé à ton amie? Pourquoi est-elle "coincée et incapable de comprendre"?

Le net te saoule, tu ne veux que du réel? Pourquoi passes-tu tes soirées devant ton pc et n'as jamais poussé la porte du club qui se trouve à 2km de chez toi?

Les dominatrices ne sont que des mytho peu crédibles? Tu mérites leur attention avec "Oh Maîtresse, viens me péter le cul, suis à tes pieds ma belle, regarde je suis super chaud, j't'ai mis une photo de ma queue. Rejoins-moi sur MSN, je te file mon no, suis libre ce soir et je ne veux que du réel"

... ...

Je comprends, je ne suis qu'une conne qui se la joue et qui parle derrière son ordinateur.

Une conne qui vit ses fantasmes, pendant que toi, tu te branles dans ton pieu, en désespérant, parce que les femmes sont toutes tellement coincées que tu ne trouveras jamais une partenaire digne de toi. Parce que les autres n'ont rien compris et ne font que parler, alors que toi, tu passes à l'acte, parce que t'es un mec, un vrai...